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EXPOSITION DE TEXTES

1 avril 2013

HongKong

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1 avril 2013

Chalumeau Pour ton corps en offrande Et ma chair

Chalumeau

Pour ton corps en offrande

Et ma chair friandise

Au bout des longs calices

De nos lèvres védiques

Au bout des corridors

De nos assauts transis

Je dépose l’hommage

D’une femme courtoise

A son preux ménestrel

Entonnez chalumeau!

Résonnez musettes

 

Je reste coite

Devant cette ordalie

Où je suis invitée

Par la force maline

Le sexe est l’ombre de la mort.

Il ne signe jamais ses crimes.

Pleurez mes larmes

Sur l’autel de mon désir

Ton membre s’est raidi

Vite et fort, vite et fort

Ta cadence s’imprime

Je reste couchée

Au bord du plaisir

Où je ne tombe pas.

Le sexe est l’ombre de la mort

La jouissance un placebo

La non jouissance son tombereau

 

28 février 2013 CJA

30 décembre 2012

Acteurs français trop payés : un producteur lève

Acteurs français trop payés : un producteur lève le tabou

Dans une tribune assassine parue dans Le Monde, le producteur Vincent Maraval dénonce le salaire des acteurs autant que le système vicié d'un cinéma français trop subventionné.

C'est un vrai coup de gueule. Vincent Maraval, producteur, distributeur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch, dont il est le directeur des ventes internationales, a trempé sa plume dans le vitriol pour écrire dans le journal Le Monde ce que toute la profession pense tout bas. Et ce dans un contexte bien précis. Une année morose pour le cinéma français qui affiche une baisse de fréquentation de 15 millions d'entrées et le «scandale» de l'exil fiscal de Gérard Depardieu.

Pour Vincent Maraval, le véritable scandale ne se nomme pas Depardieu mais réside dans notre fameuse exception culturelle. «Le cinéma français repose sur une économie de plus en plus subventionnée, souligne Vincent Maraval. Même ses plus gros succès commerciaux perdent de l'argent». Autre constat, les films français sont trop chers, sachant que «le coût moyen d'un film est de 5,4 millions d'euros alors que celui d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions».

«Les acteurs français riches de l'argent public»

Ce qui fait bondir et réagir Vincent Maraval? «Les acteurs français sont riches de l'argent public et du système qui protège l'exception culturelle». Le producteur n'hésite pas à allumer l'acteur et réalisateur Dany Boon qui s'est établi à Los Angeles. Pour Un Plan parfait , qui a seulement totalisé 1,2 milllion d'entrées, l'acteur aurait empoché 3,5 millions d'euros, et 1 million d'euros pour quelques minutes à l'écran dans Astérix . Et pour son prochain film, Hypercondriaque, il est question d'une somme de 10 millions d'euros. Pour Vincent Maraval, le seul, l'unique scandale est là. «Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français».

Et de donner des exemples. Vincent CasselJean RenoMarion CotillardGad ElmalehGuillaume CanetAudrey TautouLéa Seydoux auraient un cachet «allant de 500.000 à 2 millions d'euros, alors que dans un film américain dont le marché est mondial, ils se contentent de 50.000 à 200.000 euros». Et de continuer sa litanie explosive. «Pour le Che, Benicio Del Toro a touché moins queFrançois-Xavier Demaison dans n'importe lequel de ses films. Marilou Berry, dans Croisière, touche trois fois plus que Joaquin Phoenix dans le prochain James Gray. Est-il normal qu'un Daniel Auteuil, dont les quatre derniers films représentent des échecs financiers de taille, continue à toucher des cachets de 1,5 million d'euros sur des films co-produits par France Télévisions. Philippe Lioret touche deux fois plus que Steven Soderbergh et sept fois plus que James Gray ou Darren Aronofsky. Pourquoi s'en priveraient-ils?».

«Le système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité»

Il faut dire qu'il y a toutes les raisons de s'étonner et de s'interroger lorsque l'on sait qu'Astérix qui a coûté 60 millions d'euros a le même budget qu'un film de Tim Burton, ou que Populaire a été plus cher que Black Swan ou Le Discours d'un roi. «La responsabilité de cette situation, explique Vincent Maraval, n'est pas à chercher, hélas! dans une supposée incompétence de nos producteurs, mais dans ce que les Américains appellent le «above the line» (la surévaluation), les cachets qui font de nos talents, inconnus au-delà de nos frontières, les mieux payés du monde».

Pour Vincent Maraval, «le fameux système d'aide du cinéma français ne profite qu'à une minorité de parvenus. Mais jamais cela ne provoquera un scandale aussi retentissant que l'exil fiscal de Gérard Depardieu».

Au fil de son explosive et virulente tribune, le producteur assène ses quatre vérités au cinéma français mais ne fait pas qu'une entreprise de dénonciation massive. Il en appelle à François Hollande, au CNC et propose «une idée simple: limitons à 400.000 euros par acteur - et peut-être un peu plus pour un réalisateur- assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film, le montant des cachets qui qualifient un film dans les obligations légales d'investissement des chaînes de télévision».

Et de conclure: «Redonnons ainsi à notre système unique et envié sa vertu en éliminant ses vices».

29 novembre 2012

23-11-2011-Un an.Un an qu'Yvon nous a quittés. La

23-11-2011-Un an.
Un an qu'Yvon nous a quittés. 
La souffrance ne l'a pas épargné et est devenue la nôtre.
Pensons à lui, à sa présence si douce, à son amour indéfectible de la vie et à son regard, qui faisaient de lui un être attentif à tout et à tous, à chaque instant de sa vie et de ses œuvres.
Faisons le vivre en nous de toutes nos forces.
Rendons-lui hommage dans nos cœurs et dans nos esprits, dans les petites et plus grandes choses.
Il est tout près et le restera.
Le 13 février 2013, nous avons choisi de le célébrer, plutôt le jour de sa naissance sur cette terre. Pour lui...
Lola et la famille MARCIANO.

28 novembre 2012

PORTRAITS DE VILLES LA DIVINE COMÉDIE DE

PORTRAITS DE VILLES

LA DIVINE COMÉDIE DE JÉRUSALEM

Les hommes la convoitent depuis des millénaires, et cette nuit-là, j’ai senti qu’elle m’appartenait un peu, à moi...

15 NOVEMBRE 2012 TEXTE: MORGANE PELLENNEC

...Il est trois, peut-être quatre heures du matin. Je flâne dans la vieille ville déserte et endormie. La frénésie de la journée a laissé place à un silence mystérieux. Les pierres profitent de ce répit pour susurrer leurs histoires. Au fond d’une ruelle, des escaliers métalliques m’emmènent sur les toits. J’escalade quelques murets et m’installe face au Dôme du Rocher, lieu sacré de l’Islam. Sa coupole dorée tranche avec l’obscurité. Jérusalem semble respirer paisiblement, comme un enfant assoupi.

J’ai débarqué fin janvier. Après avoir juré aux douaniers pour la troisième fois que non, je n’irai pas dans les Territoires Palestiniens pour qu’ils se décident enfin à tamponner mon passeport, j’ai posé mes valises au Jerusalem Hostel, une auberge de jeunesse un peu délabrée du centre-ville. Dans mon dortoir, je rencontre Joan, une américaine venue faire son aliya, une élévation spirituelle. Elle est persuadée de discuter avec Dieu, ce qu’elle fait nuit et jour. A leur arrivée, certains voyageurs se sentent investis d’une mission divine. D’autres sont convaincus d’être le Messie. C’est le syndrome de Jérusalem. Ici, les passions l’emportent sur la raison.

J’habite à l’Ouest, dans l’une des plus longues et des plus anciennes rues de Jérusalem. Jaffa. Mon chemin de pèlerinage pour atteindre la vieille ville. Sur la route, des bric-à-brac crachent de la musique répétitive, le tramway avale et rejette des flots d’usagers et les vitrines exhibent des pâtisseries alléchantes. Les boutiques de vêtements flashy tranchent avec les salons de coiffure vieillots. Je croise des ultra-orthodoxes, les haredim. Leurs silhouettes noires se détachent des pierres couleur crème. La plupart d’entre eux sortent de Mea Shearim, l’un des quartiers où ils se sont parqués et où le temps semble s’être arrêté. Le vendredi soir, les « Shabbes ! Shabbes ! » qu’ils jettent à la face des conducteurs impies arrachent momentanément le Shabbat à sa léthargie. Au milieu de la route, ils titubent, enivrés par leur foi. En me voyant, ils doivent penser que la société m’a pervertie. En les voyant, je me dis que la religion les emprisonne. Leurs enfants marchent à peine qu’ils ont déjà la tête recouverte d’une kippa et des papillotes plus longues que leurs petits visages. Je me demande jusqu’où cette éducation conditionnera leur vie.

Au bout de la rue, la vieille ville. La Tour de David et l’abbaye de la Dormition, où la Vierge Marie se serait endormie, s’élèvent par-dessus les murailles. Je m’engouffre par la porte de Jaffa et m’enfonce dans une ruelle dallée, encadrée de boutiques tenues par des vendeurs tantôt avenants, tantôt blasés. Des chapelets et des tissus bariolés flottent au-dessus des menoras et des kippas. Entre les « shalom ! » et les « salam ! », un vendeur de thé ambulant se faufile avec son plateau. Je lui emboîte le pas vers la porte de Damas, le côté arabe de la ville. Les épices répandent leurs senteurs exotiques, des hommes enturbannés marchent nonchalamment au milieu des piments, des olives et des choux-fleurs roses. Certains s’arrêtent devant une roulotte vétuste qui propose du sahlab, une boisson laiteuse à la cannelle et à l’eau de rose. Je me perds dans le quartier musulman. Derrière les portes entrouvertes, des jeunes tapent la balle, d’autres posent fièrement devant mon appareil. Abed, un commerçant bédouin dont les affaires ne semblent pas rouler très fort, m’invite à boire un café turc. J’écoute ses voyages et ses réflexions sur cette ville peuplée de gens que parfois tout oppose.

Les Arabes l’appellent Al-Quds, « la sacrée ». Lorsque l’appel à la prière s’échappe des minarets, les Musulmans se rendent à la mosquée, ou se prosternent quelque part, en direction de la Mecque. Parfois, les prières des Chrétiens franchissent les portes du Saint-Sépulcre et se mêlent aux chants envoûtants du muezzin. Le vendredi, une heure avant le coucher du soleil, une sirène retentit pour annoncer le début du Shabbat. Les Juifs pressent alors le pas jusqu’au Mur des Lamentations. Singulière cohabitation. Les hommes se croisent, se saluent, se défient ou s’ignorent. Un soir où je me balade dans la vieille ville, je m’arrête devant un concert de musique orientale. Face à la scène, des dizaines de jeunes arabes survoltés chantent et dansent. L’un d’entre eux attrape la main d’un haredim et l’entraîne au rythme de la derbouka. Dans la foule, les gens se sourient, complices de cet instant privilégié.

« Est-ce qu’il y a des coups de feu et des bagarres dans les rues ? » me demande un jour mon petit frère. Jérusalem est au cœur d’un conflit et pourtant, à l’Ouest, au milieu des bars et des restaurants, j’oublie le mal qui ronge le pays. Les anecdotes de mes amis me rappellent parfois à leur réalité. L’un évoque un attentat, l’autre me raconte ses années d’armée. Il m’explique amèrement ce jour où il a dû déloger une famille palestinienne, « pour l’entraînement ». A Silwan, un quartier arabe aux portes de la vieille ville, les drapeaux israéliens qui flottent sur les toits symbolisent la discorde. « Colonies » pour les uns, «  implantations » pour les autres. Même les mots se font la guerre. Mais Jérusalem-Est dissimule ses tourments derrière l’effervescence de ses rues et son bouillonnement. Devant la porte de Damas, les effluves de grillades évoquent la douceur des soirs d’été. Derrière la fumée, les enfants rient aux éclats.


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